Tournus, Bourgogne.
Des événements nous arrivent, agréables ou pénibles ; nous n'en connaissons pas sur le moment la signification ; nous ne voyons pas en eux la main de Dieu. Si nous avons bien la foi, nous confessons ce que nous ne voyons pas, et nous prenons tout ce qui nous arrive comme venant de lui. Mais, que nous l'acceptions ou non dans un esprit de foi, il n'y a certainement pas d'autre moyen de l'accepter. Nous ne voyons rien. Nous ne voyons pas pourquoi telle chose arrive, ou à quoi elle tend. Un jour, Jacob s'est écrié : « Tout est contre moi ! » (Gn 42,36) ; certainement il semblait bien que ce soit ainsi... Et pourtant tous ses malheurs devaient tourner à bien. Considérez son fils Joseph, vendu par ses frères, emmené en Égypte, emprisonné, les fers entrant même dans son âme, et qui attendait que le Seigneur jette sur lui un regard de bienveillance. Plusieurs fois le texte sacré dit : « Le Seigneur était avec Joseph »... Après coup, il a compris ce qui sur le moment était si mystérieux, et il dit à ses frères : « Dieu m'a envoyé en avant de vous pour sauver vos vies. Ce n'est pas vous qui m'avez envoyé ici, c'est Dieu » (Gn 45,7).
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), Cardinal, théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir en moi ?
RépondreSupprimerEspère en Dieu !
Très beau texte !
RépondreSupprimerMais en attendant que tous les malheurs tournent à bien, il y a parfois de fichus moments à passer :-)
Geneviève
Oui, et pas toujours facile de voir le bon côté des choses !
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